Investissement Durable Corporate

Signaux faibles et impacts forts

21 février 2018

Il est d’usage dans le monde des affaires d’être attentif aux signaux faibles. Ce sont eux qui aideront à décrypter de possibles trajectoires, à imaginer un avenir, à tester des idées, à développer des stratégies.

Mais que dire lorsque ces signaux faibles, en général isolés ou provenant d’acteurs marginaux se transforment en signaux forts émanant des institutions les plus au cœur du système ? Lorsque ces signaux faibles se transforment en appel à agir sans tarder de la part d’acteurs aussi emblématiques que divers ?

Car c’est bien ce qui est en train de se passer pour la finance sur la question du climat. Les signaux faibles se sont multipliés entre 2000 et 2015, via diverses initiatives allant de coalitions (par exemple le CDP ; 2002), aux think tank (par ex Carbon Tracker Initiative ; 2011), aux ONG (par exemple 350.org et gofossilfree.org ; 2007) en passant par le politique (rapport Stern ; 2006) ou le scientifique (divers rapports du GIEC). Ils tentaient tous d’alerter les investisseurs sur le risque climatique. Cela semble être restés lettre morte la plupart du temps, mais ils ont malgré tout effectué leur travail d’alerte préparant peu à peu les uns et les autres par une lente diffusion du message et un élargissement du cercle des initiés, au fait que décidément le climat était bien un sujet pour les financiers.

Aujourd’hui cependant, et depuis quelques mois particulièrement, les signaux forts se multiplient, le message a peu évolué mais est désormais porté par des acteurs non pas connus pour leurs engagements philanthropiques ou activistes mais pour leurs réussites économiques et leur acceptation des règles du jeu du système économique et financier.

 

Ces signaux émanent ainsi :

Des politiques à divers niveaux :
Le G20 au travers des recommandations groupe de travail sur la transparence en matière de reporting climatique financier (TCFD) porté par le Conseil de Stabilité Financière (FSB)
L’Union Européenne au travers des recommandations du HLEG (Groupe d’experts de haut niveau) sur la finance durable particulièrement axée sur le climat pour bon nombre d’entre elles, et qui vont alimenter son plan d’action pour une finance durable
La Suède qui vient de se doter d’une loi climat particulièrement exigeante qui obligera le gouvernement à peser chaque décision budgétaire sous l’angle de son impact environnemental alors que le pays vise la neutralité carbone en 2045
La France à travers l’article 173 de la loi sur la transition énergétique et son obligation de reporting ESG et climatique sur le mode « comply or explain »
Du plus grand investisseur mondial, BlackRock dont le dirigeant Larry Flink a envoyé une lettre aux entreprises dont son groupe est actionnaire et qui a largement fait le tour de la planète. La lettre souligne (littéralement) que « Pour prospérer au fil du temps, toute entreprise doit non seulement produire des résultats financiers, mais également montrer comment elle apporte une contribution positive à la société ». Pour rappel, BlackRock pèse 6 000 milliards d’euros et est un actionnaire de référence des plus grandes entreprises mondiales.
Des entreprises puisque le dernier rapport sur les risques globaux (Global Risk Report) publié à l’occasion du Forum Economique Mondial de Davos a souligné que 3 des 5 principaux risques globaux relevaient désormais du changement climatique.
Des consultants à l’instar Mc Kinsey qui se demande aujourd’hui dans un article « From Why to Why not ? » pourquoi ne pas inverser la proposition en matière de finance durable et climatique et ne pas définir par défaut une offre de finance durable en laissant à ceux qui le veulent la possibilité de faire autrement (à l’ancienne ?) si ils le souhaitent mais renversant ainsi la nécessaire expression des choix.
Mc Kinsey, BlackRock, Forum Economique Mondial, G20, etc. : si les positions des plus grands acteurs mondiaux sont le reflet de ce qui sera la norme de demain alors il est temps pour tous les investisseurs de considérer le climat et plus largement l’impact de ses investissements comme un élément à part entière en même temps, selon la formule chère à notre Président, que les aspects financiers. Quant à nous, à La Française, nous sommes persuadés que ces éléments s’influencent mutuellement c’est pourquoi nous avons développé un modèle d’analyse stratégique qui nous permet de combiner un ensemble de critères extra-financiers et financiers qui nous donnent une meilleure probabilité d’identifier les points d’inflexion qu’une analyse financière traditionnelle ne pourrait révéler à elle toute seule.

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