Après le calendrier politique américain, l’attention des marchés se tourne vers la politique européenne et le risque lié à l’élection française.
La prime de risque entre les taux allemands et français s’écarte gentiment un peu plus tous les jours : il valait 30bp début novembre, 50bp en début d’année et 73bp aujourd’hui. Le marché craint une victoire d’un parti voulant sortir de l’Euro et revenir au Franc, et étant donné l’incertitude autour de cette élection, c’est un scénario qu’il va sans doute être difficile à évacuer avant les élections. Bref, si on suit ce raisonnement, pas grand-chose de bon à attendre de l’environnement politique européen à court terme et compliqué d’imaginer la prime de risque française revenir de manière significative.
Logiquement, cela pèse sur les actions européennes et sur les banques, malgré des résultats microéconomiques de bonne facture. C’est sans doute ce qu’il y a de plus difficile à réconcilier à l’heure actuelle : les chiffres macro et micro économiques sont bons, mais on a une épée de Damoclès au-dessus de la tête.