Christophe, le cyber-contrôleur de La Française 

Quel est ton rôle au sein de La Française ?

Mon rôle au sein de La Française se décompose en deux volets. Je suis à la fois le RSSI (responsable de la sécurité des systèmes d’information) et le RPCA (responsable des plans de continuité d’activité) du groupe. Ces deux périmètres sont complémentaires. La sécurité des systèmes d’information peut être résumée comme étant l’ensemble des contrôles et des mesures (moyens techniques, humains et organisationnels) qui sont mis en œuvre pour protéger les composants du système d’information, ces derniers désignant les données, les matériels, les logiciels, les services ou encore les liens télécom. Omar et moi travaillons en coordination avec les informaticiens ainsi que des experts externes pour déployer des dispositifs de sécurisation de ces composants. Nous coopérons aussi activement avec la direction des risques opérationnels pour consolider la cartographie de risques sur des sujets tels que les disfonctionnements, l’utilisation détournée, le risque d’intrusion dans nos systèmes ou l’exploitation potentielle d’une faille de sécurité. Nous accompagnons les évolutions des systèmes d’information en tenant compte de l’augmentation de la menace cyber.

En quoi consiste ton métier au quotidien ? 

Mes missions au quotidien consistent à déployer et développer un système d’information parallèle au système d’information de l’entreprise qui intègre les dispositifs permettant de prévenir les risques cités précédemment. Ce système d’information parallèle intègre donc des éléments de veille, de détection, d’alerte ou encore de réaction. Lorsque ces indicateurs nous amènent à penser qu’il y a une faille, des processus sont alors mis en place. Mon rôle consiste donc à surveiller ces indicateurs, à les faire évoluer parallèlement au système d’information de l’entreprise.
J’accompagne également les métiers sur des besoins ou des projets pour les aider à identifier en amont les risques et valider des solutions conformes aux politiques de sécurité du groupe.
Je travaille aussi sur la formalisation des contrôles que nous effectuons et au suivi de l’avancement des plans d’actions en réduction de risque.

Et franchement, c’est quoi le plus excitant ?

Le fait d’être à la croisée des chemins entre la technique et l’humain. En effet, l’humain représente à la fois la faille et le recours. On doit se prémunir contre des gens mal intentionnés et en même temps nous devons faire adopter les bons comportements pour limiter les risques. 
Un autre point est le fait que ce soit un poste transverse. Je suis en effet au contact quotidien de beaucoup de métiers différents, ce qui constitue une grande richesse. Aucune journée ne se ressemble et j’aime le fait que mon métier ne soit pas routinier.

Si tu devais dessiner ton métier, à quoi cela ressemblerait ?

Cela pourrait ressembler à une tour de contrôle d’un aéroport, qui ne protège pas seulement le périmètre du site mais qui assure une protection globale d’un écosystème ouvert en tenant compte de tous les composants et de leurs interactions (les avions, les infrastructures au sol, le personnel, les flux de passagers et de marchandises…). L’objectif principal étant d’identifier les failles pour empêcher qu’elles ne puissent être exploitées.