Lors de la prochaine réunion de juillet, la Banque centrale européenne (BCE) confirmera l'enchaînement de ses actions. L'accent sera mis sur le dispositif anti-fragmentation appelé "mécanisme de protection de la transmission".
Nos principales anticipations :
- Comme annoncé au départ, la BCE augmentera ses trois taux d'intérêt directeurs de 25 points de base après avoir mis fin à son programme d'achat d'actifs (APP) le 1er juillet ; nous ne nous attendons pas à ce que la BCE surprenne les marchés avec un mouvement de 50 points de base.
- Le ton général restera, selon nous, très hawkish compte tenu des derniers chiffres d'inflation et de la pression à la baisse sur le taux de change.
- La présidente Christine Lagarde devrait réaffirmer que le rythme du resserrement de la politique monétaire sera guidé par l'optionalité, la dépendance aux données, le gradualisme et la flexibilité. Elle confirmera que les taux d'intérêt directeurs de la BCE augmenteront à nouveau en septembre et que l’amplitude de cette hausse dépendra de l’évolution des perspectives d’inflation à moyen terme.
- Elle devrait également réaffirmer l'engagement très ferme de la BCE à agir contre une fragmentation injustifiée. La BCE devrait fournir plus de détails sur le "mécanisme de protection de la transmission", son nouveau programme d'achat d'obligations. Selon les dernières informations en provenance de la BCE, ce plan devrait être illimité, avec des conditions légères et 100% stérilisées (sans augmenter le bilan de la banque centrale). Le marché attend ces détails depuis plusieurs mois maintenant, ce qui devrait amener beaucoup de questions: que signifie exactement "conditionnalité légère" ? Quelles sont les "bonnes" circonstances dans lesquelles cet outil pourrait être déployé ? La BCE va-t-elle favoriser des parties spécifiques de la courbe ?
- Enfin, la BCE devrait confirmer les discussions visant à modifier les conditions d'éligibilité du TLTRO (opérations ciblées de refinancement à plus long terme) III, compte tenu du rythme accéléré de la normalisation de la politique monétaire.
En résumé, le principal risque serait de voir la BCE ne pas répondre aux attentes du marché concernant le nouveau plan. La BCE a un exercice difficile en matière de communication, notamment en raison des nouvelles turbulences politiques en Italie. Dans l'attente de cette réunion, nous restons prudents sur les spreads des obligations périphériques, et nous voyons toujours un potentiel d’aplatissement des courbes européennes.
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