Le thème abordé dans de nombreuses publications actuelles vous a peut-être donné la chair de poule : l'aplatissement de la courbe des taux américains. Soulignons toutefois qu’avant toute inversion, si tant est qu’il y en ait une, les marchés boursiers américains pourraient bien offrir quelques « friandises ». En effet, ces dix dernières années, les investisseurs qui, dans l'anticipation d'un « mauvais sort », se sont dépêchés de vendre leurs actions immédiatement après l’inversion de la courbe, sont passés à côté de gains significatifs.
Performance des actions après l’inversion initiale de la courbe des taux
- La courbe des taux est un indicateur puissant pour les marchés et pour l’économie. Une inversion de la courbe (c’est-à-dire des spreads négatifs entre les rendements des bons du Trésor à 10 et 2 ans) est souvent le signe d'une récession à venir. Mais cet indicateur constitue une alerte plutôt précoce. Historiquement, aux États-Unis, l’inversion de la courbe intervient en moyenne deux années avant le début d’une récession. Par conséquent, les investisseurs en actions qui auraient conservé leurs positions durant cette période auraient perçu un rendement moyen de 22 % jusqu’au pic suivant des actions.
- En outre, des nouvelles données indiquent manifestement que d'autres mesures de la courbe des taux permettent de mieux anticiper les récessions (voir Alger on the Money « Une nouvelle courbe ? »). En réalité, il est possible que le mécanisme d'alerte de la courbe des taux soit faussé lorsque les taux d'intérêt sont particulièrement bas, comme observé aux États-Unis.
- Les investisseurs aguerris savent qu’il existe de nombreuses méthodes pour évaluer le potentiel futur d'un marché et les investisseurs les plus performants savent que, sur le long terme, le facteur principal à prendre en considération est celui des fondamentaux propres aux entreprises.
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