Don’t fight the Fed, don’t fight the Fed, don’t fight the Fed… Voilà ce qu’on devrait se répéter jour après jour, plutôt qu’essayer de se mettre en face des Banques centrales…
Ce n’est pourtant pas compliqué, il suffit d’acheter à peu près n’importe quel actif ne comportant pas trop de risque spécifique, de préférence avec une composante rendement, et ça paye, encore et toujours plus.
Nous avons donc eu cette semaine les réunions de la Banque centrale japonaise (BoJ) et de la Réserve fédérale (Fed), notre lecture est la suivante :
- Au Japon, la BoJ n’a rien annoncé de nouveau, si ce n’est qu’elle passe d’un « QE » à un « QQE », ajoutant un facteur « qualitatif » à son programme de rachat d’actifs avec comme but avoué de pentifier les courbes de taux. De notre point de vue, c’est surtout le constat d’une Banque centrale qui n’a plus beaucoup d’options et on observe depuis la réunion un aplatissement des courbes japonaises…
- La Réserve fédérale n’a pas monté ses taux, ce qui ne nous surprend pas dans la mesure où le marché anticipait une faible probabilité de hausse, facteur historiquement bloquant. Le langage se veut un peu plus favorable à une hausse et semble vouloir préparer le marché à ce que cette dernière arrive en décembre. Enfin… s’il ne se passe rien d’ici là.
Dans le même temps, l’institution a revu les perspectives de croissance et de taux d’équilibre à long terme à la baisse. Le marché conclu alors à une politique en faveur de taux bas. Résultat, les actions payent, et les taux baissent fortement.
À la suite de la réunion de la Banque centrale européenne, le marché semblait hésiter quant au chemin à prendre. La réponse ce jeudi été très clair : si la Fed est en faveur de taux bas, on achète du rendement, encore du rendement (y compris les actions pour les dividendes).
Chaque semaine l'Essentiel Marchés vous propose une analyse des dernières actualités financières par François Rimeu, Responsable du Pôle Total Return La Française Asset Management.