Après avoir abaissé ses taux directeurs de 200 points de base en un peu plus d’un an, la Banque centrale européenne (BCE) devrait, sans surprise, opter pour le statu quo monétaire lors de sa réunion de juillet, marquant ainsi une pause – temporaire ou non – dans son cycle d’assouplissement.
marquant ainsi une pause – temporaire ou non – dans son cycle d’assouplissement.
Nos principales anticipations :
- Taux directeurs : Le Conseil des gouverneurs devrait maintenir le taux de dépôt – principal taux de référence – à 2,0 %, un niveau jugé neutre. La BCE devrait souligner que ce niveau reste approprié au regard des dernières données économiques, dans un contexte de reflux progressif de l’inflation vers sa cible.
- Communication : Dans le prolongement du compte rendu de la dernière réunion, la BCE pourrait amorcer un ajustement de sa stratégie, en s’éloignant d’une stricte dépendance aux données. Le retour à la cible d’inflation de 2 % étant désormais atteint, l’institution pourrait adopter une approche davantage centrée sur l’évaluation prospective des risques. Les décisions continueraient d’être prises réunion par réunion, sans engagement préalable quant à la trajectoire future des taux.
- Économie : Bien que les risques pesant sur la croissance restent orientés à la baisse, en raison notamment des tensions commerciales mondiales et des incertitudes qui en découlent, Christine Lagarde devrait rappeler que plusieurs facteurs continuent de soutenir une reprise graduelle à moyen terme : un marché du travail robuste, la progression des salaires réels, un assouplissement des conditions de financement ainsi qu’un soutien budgétaire sans précédent en Allemagne. En matière d’inflation, elle devrait souligner que les risques sont équilibrés, et que le scénario d’un ancrage durable en dessous de la cible paraît peu probable. Par ailleurs, la présidente de la BCE devrait relativiser l’impact de l’appréciation de l’euro, en réaffirmant que la BCE ne cible pas le taux de change.
En résumé :
La BCE devrait marquer une pause en juillet, en attendant la mise à jour trimestrielle de ses projections macroéconomiques en septembre. Lors de la conférence de presse, Christine Lagarde devrait réaffirmer la nécessité de maintenir une politique monétaire prudente, flexible et fondée sur l’évaluation continue des risques, tout en évitant de précommuniquer une orientation explicite des taux. Dans l’ensemble, aucune surprise majeure n’est attendue, et l’impact sur les marchés devrait rester très limité.