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Les craintes d’une guerre commerciale sont-elles réelles ? par François Rimeu Head of Multi Asset - Senior Strategist

17 April 2018

Les craintes d’une vague protectionniste débouchant sur une guerre commerciale sont actuellement en train de grandir au sein des marchés financiers. Ces craintes sont-elles réelles ? Essayons de répondre à quelques questions :

1. Quelles sont les raisons derrière ces annonces du président américain ? Raisons économiques ou politiques ? nous penchons vers les raisons politiques pour plusieurs raisons :

a. C’est une promesse de campagne, directement adressée à ses électeurs. Les mesures prises (aluminium, acier, etc..) visent à avantager directement des états qui ont voté pour lui et qui constituent sa base électorale.

b. Les élections de mi-mandat sont dans 6 mois, le calendrier est donc parfait pour essayer de remporter une victoire politique qui renforcerait son image de « deal maker ».

c. De manière empirique, les barrières protectionnistes ne réduisent pas de manière substantielle les déficits commerciaux. 

2. Les mesures annoncées remettent elles en cause le scénario de croissance mondiale ? Pour le moment, la réponse est non. 


a. L’acier et l’aluminium ne représentent que 2% des importations américaines, l’impact sera donc marginal.

b. Les taxes annoncées par les Etats-Unis et la Chine sur $50 Mds d’importation représentent environ 0.1% de leur PIB respectif. On peut estimer l’impact sur les bénéfices des sociétés à environ 1%.

3. Historiquement, quel a été l’impact de ces tensions commerciales et quel en a été le dénouement ?

a. 1981 : Les Etats-Unis imposent une baisse « volontaire » des exportations japonaises de voiture. Le prix moyen des véhicules vendus augmente mais les ventes baissent et les salaires n’augmentent pas (cf Brookings Institution, 1987). Au final, l’impact sera marginalement baissier sur la croissance et l’inflation jusqu’à ce que les quotas soient retirés. Aucun gain de productivité ou de compétitivité ne sera constaté sur l’industrie automobile américaine.

b. 2002 : Les Etats-Unis imposent une taxe de 30% sur les importations d’acier. L’impact sur les prix à la production sera bref mais significatif, ce qui peut s’expliquer par le fait qu’il n’y avait pas d’exemption à cette époque. Ces taxes seront rapidement annulées par craintes de représailles de l’union européenne. L’impact sur la croissance sera là aussi marginal.

4. Comment les marchés réagissent-ils de manière empirique ?

Les craintes protectionnistes ont, la plupart du temps, un impact « risk off » sur les marchés, tout du moins au départ, avec une faible visibilité et des anticipations de croissance en baisse. Ces craintes se dissipent ensuite en général, au gré des négociations et des estimations qui montrent un impact souvent plus faible que ce qui était craint par les marchés. Si l’impact sur les marchés est, in fine, le plus souvent assez faible, la phase de volatilité peut-elle durer un certain temps, de quelques semaines à plusieurs mois. 


Nous n’avons évidemment pas de certitudes quant aux développements futurs des relations entre les Etats-Unis et la Chine, mais si on se base sur ce qu’il s’est passé historiquement, le scénario le plus probable nous semble être celui d’une phase de négociation volatile, qui devrait se terminer quand les buts politiques recherchés auront été atteints, ce qui devrait permettre aux marchés de reprendre leur vie « normale », si tant est qu’elle existe… ! 

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