Opinions et Idées

Politique, Economique, Technologique, des temporalités qui s'entrechoquent !

05 juillet 2018

La seule certitude que j’ai aujourd’hui, c’est que nous entrons dans des périodes de plus en plus troublées… que le Politique sera déterminant, à court comme à long terme ; et que les problématiques s’entremêlent et rendent difficile la lecture des évolutions actuelles.

Chacun sait que le XXe siècle fut traversé de guerres et de massacres à une échelle jusqu’alors inconnue dans l’histoire de l’Humain. Or ces guerres se trouvent liées à la civilisation elle-même et effondrent l’idée que la culture apporte la paix.

Le grand espoir était là : du siècle des Lumières à celui des sciences, des arts et des techniques, le monde accéderait à un progrès humain, moral, social et politique. Plus les hommes devenaient savants, plus ils seraient civilisés ; plus cultivés, ils deviendraient pacifiés. Les sciences conquièrent sans cesse de nouveaux domaines, les techniques élaborent en permanence de nouveaux pouvoirs… mais les totalitarismes et les massacres de masse ont ruiné le politique et l’éthique.

L’optimisme étant consubstantiel à l’Homme, on espérait que le XXIe siècle, dans un monde raisonné par les contraintes du réchauffement climatique, serait celui de la connaissance, facilitée par l’effondrement de l’Union Soviétique.

Premier constat : la démographie mondiale et le réchauffement climatique

En premier lieu, et nous en avons une prise de conscience accélérée, dans un monde globalisé et victime du réchauffement climatique, les évolutions démographiques ne sont plus à l’échelle d’une nation, ni même d’un continent, mais bien de la planète. Impossible de se contenter de l’idée rassurante d’une planète stabilisée en nombre d’habitants d’ici 30 ans, car la répartition de la population se modifie profondément, les populations occidentales et chinoises vieillissent et diminuent alors que la population Africaine est en forte croissance… dans une région du monde où le dérèglement climatique va entraîner d’importants déplacements de population.

Certes la technologie nous laisse penser que demain le travail « humain » sera une denrée encore plus rare, mais il pourrait ne plus être une valeur en soi : l’Homme « occidental » rentre dans l’ère des aménités de la vie. Dans les faits, si les robots feront une part de plus en plus importante des travaux pénibles, et l’intelligence artificielle une grande partie des travaux répétitifs ou qui nécessitent aujourd’hui pléthore de personnes, le partage géographique de la planète sera très compliqué et l’on peut, malheureusement, raisonnablement penser qu’une part importante de la technologie devra être consacrée aux besoins de protection physique des pays occidentaux. Il faut s’attendre à des conflits issus de la problématique du partage de la planète d’une nature identique à celles qui poussent les populations à faire la guerre pour des raisons de survie : les robots, les drones, la maîtrise des technologies de l’information (le seul système GPS au monde appartient à l’armée américaine), contre des populations frappant aux portes de l’occident… perspective peu réjouissante.

La seule réponse pacifique possible consiste à former les populations africaines pour qu’elles puissent, grâce à la technologie, gérer les conséquences du réchauffement climatique et éviter l’exode massif. Comme l’a dit Emmanuel Macron, le problème de l’Afrique c’est aussi, si ce n’est avant tout, le problème de l’Europe. Cette démarche est à l’évidence politique avant d’être technologique et l’on voit bien les difficultés à faire accepter à l’Europe, et plus généralement aux pays riches, l’idée de financer massivement le développement de l’éducation en Afrique alors que nous connaissons déjà le problème de son financement chez nous.

Deuxième constat : les limites de la démocratie occidentale.

La Chine est en bien meilleure posture que l’Occident pour gérer les conséquences des évolutions technologiques, climatiques ou démographiques : lorsqu’elle décide de fermer ou de déplacer des usines avec les millions de personnes « qui vont avec », le parti communiste chinois l’impose. De fait, on sent clairement les limites de nos modèles démocratiques. Lorsque l’on veut réformer le statut des cheminots ou limiter les revendications des salariés d’Air France, le pays est à la limite du blocage… et sans polémiquer davantage sur la difficulté de réformer en occident, et singulièrement en France, on pourrait prendre une foultitude d’exemples dans les relations entre membres de l’UE à commencer par la réforme de la constitution européenne qui a été rejetée par les populations et qui s’auto-bloque dans les règles actuelles de majorité à 28 membres.

La situation politique Italienne est encore plus illustratrice des difficultés de la démocratie… et de l’Europe. L’Italie va-t-elle faire défaut sur sa dette publique ? La réponse est « très probablement » non, mais ce « très probablement » créé l’incertitude et la régulation notamment bancaire va encore plus inciter les banques à vendre les obligations italiennes (BTP) qu’elles détiennent, entropie oblige, et provoquer ainsi la crise.

Lire l'intégralité de la Lettre de Xavier Lépine

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